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Passeur de mémoire, Fragment d'histoire

Sauvegarde et transmission du patrimoine : Nos domaines d’activité sont extrêmement variés : muséographie, scénographie, communication et marketing culturel, web-design, recherches documentaires et archivistiques, rédaction de contenus…

Le 2ème régiment d'infanterie en 1918 : VARENNES – La MARNE

 

Du 31 mai au 29 juin- VARENNES – La MARNE

 

Le 31 mai, le régiment fait partie de la défense du pont de la Marne et s’est établi à cet effet sur la rive sud, de la station de Mezy (à gauche) à Varennes (à droite).

L’ordre est de ne laisser établir ou subsister aucun passage et de rejeter dans la rivière les fractions ennemies qui seraient parvenues à prendre pied sur la rive sud.

Les 1er et 2ème bataillons, opérant un glissement vers la droite, s’établissent dans la boucle de la Marne, entre Passy et Courthiezy inclus.

Le poste de commandement du chef de corps commandant le secteur est installé à la Grange-Auxbois.

L’organisation défensive du secteur est entreprise vigoureusement, tant en première ligne que sur la position de résistance.

De nombreux coups de main sont tentés, ayant pour but de s’emparer de prisonniers.

Le matériel mis à disposition des volontaires n’est ni perfectionné, ni même en bon état ; les bateaux sont minuscules, en petit nombre et font eau ; Les sacs HABERT chavirent ; Les bons nageurs sont rares. Néanmoins, le 21 juin, un groupe d’une dizaine de volontaires, commandés par l’aspirant

 

CARPENTIER, passe sur la rive nord de la Marne, tend une embuscade et a la satisfaction, au bout de plusieurs heures d’attente, de voir s’approcher un petit groupe formé de deux officiers et de deux soldats allemands.

Arrivés à bonne portée, ceux-ci sont assaillis, mais parviennent à s’échapper, à l’exception du lieutenant HEINE, du 14ème bataillon de pionniers de la garde, officier d’état-major de l’armée allemande qui nous est opposée.

Rudement jeté dans le fond d’une barque, ce prisonnier de marque est ramené aussitôt sur la rive sud et immédiatement acheminé sur le Q. G. où il donna des renseignements extrêmement importants sur la préparation de l’attaque générale que l’ennemi devait déclencher trois semaines plus tard que le front des 4ème et 6ème armées.

Le 29 juin, le régiment relevé par le 113ème régiment d’infanterie se rend au repos dans la zone de Dammartin-en-Goële à la disposition du G .Q .G. du 5 au 18 juillet- Secteur de Montmirail-Montlecon-Chezy

Quelques jours après, le 5 juillet, dans la soirée, le régiment est alerté et amené en camions automobiles dans la zone de Montmirail.

La 20ème Division d’infanterie doit occuper éventuellement, en arrière de la 51ème Division d’infanterie, une deuxième position sur la ligne Chapelle-Monthodon – Nelle-Le-Repons, à quelques kilomètres au sud de la Marne et de la ligne que le régiment occupait quelques jours auparavant.

Le 8 juillet au soir, le régiment, alerté, va s’installer sur la deuxième position :

  • 2ème bataillon, des Piots à Clairefontaine

  • 3ème bataillon, de Clairefontaine à Evry

  • 1er bataillon, en réserve au bois de Breuil

  • Le poste de commandement du chef de corps est installé à L’Huis.

     

    Pendant les jours suivants, la position, qui n’était que jalonnée, est organisée rapidement ; le maigre réseau qui la couvre est renforcé, des dépôts de cartouches et de grenades sont constitués, des cheminements de contre-attaque sont reconnus.

    La plus grande activité règne, dissimulée cependant aux vues des avions ennemis très nombreux, l’attaque ennemie étant imminente.

    En effet, dans la nuit du 14 au 15 juillet, à minuit précis, brusquement, un bombardement d’une violence et d’une intensité inouïes est déclenché par l’ennemi sur tout l’ensemble du secteur dont la 20ème division occupe la deuxième position, et particulièrement sur la première position occupée par la 51ème division, les batteries et les arrières

     

    Le régiment est en liaison étroite avec :

  • en avant, le 273ème régiment d’infanterie, qui occupe la première position

  • à droite, avec le 25ème régiment d’infanterie

  • à gauche, avec un bataillon du 109ème R.I.U.S

  • en arrière, avec le commandant de l’artillerie mise à sa disposition et avec l’I.D. 20.

 

A 4 heures, l’ennemi ayant passé la Marne en force attaque la première position sur toute l’étendue du secteur et des secteurs voisins.

A 7 heures, la ligne de résistance de la première position est enfoncée et, sur la rive du ravin des Vieux-Pres, devant le 3ème bataillon, la ligne Montlecon - Chezy est occupée par l’ennemi.

Une avance analogue est signalée sur tout le front de la division.

Le 273ème régiment d’infanterie, qui a supporté tout le poids du premier choc, a eu son colonel tué et doit être considéré comme inexistant.

 

La situation apparaît grave.

Le général de division rappelle que la deuxième position doit être tenue coûte que coûte.

Il donne l’ordre d’arroser avec les armes automatiques tous les couverts que peut occuper l’ennemi et tous les chemins d’infiltration par où il peut tenter de se glisser.

L’ordre est exécuté.

En outre, le 3ème bataillon, qui occupe en première ligne la deuxième position, est immédiatement renforcé par le 2ème bataillon du régiment et le 1er bataillon , jusque-là en réserve de la D.I. est remis à la disposition du lieutenant colonel commandant le régiment et rapproché en vue de sont intervention éventuelle.

Tous les efforts des allemands pour dépasser la ligne générale Montlecon -Chezy sont enrayés par nos feux d’infanterie.

La situation du régiment est la suivante :

  • Première ligne, quartier est (à l’est de la lisère ouest de Clairefontaine)

  • 3ème bataillon ; quartier ouest est (à l’ouest de la lisère ouest de Clairefontaine)

  • 2ème bataillon ; en réserve de sous-secteur

  • 1er bataillon (bois de Breuil, lisière nord).

 

Des patrouilles sont prescrites qui ont pour mission de voir, en avant du ru des Vieux-Pres, le terrain qui ne peut être vu de la deuxième position.

Vers la fin de la journée, l’action de notre artillerie s’intensifie ; l’ennemi est entièrement contenu de notre côté.

Mais dans la nuit, vers 22 heures, après une violente préparation d’artillerie entre la Chapellemonthodon et la ferme Montlevon (liaison avec le 25ème régiment d’infanterie) se produit une violente attaque.

Cette attaque est arrêtée net devant nos fils de fer par le 3ème bataillon.

A 0h30, ordre est donné par le général commandant le 3ème corps d’armée, aux 77ème, 73ème, 18ème divisions d’infanterie, ainsi qu’à un détachement franco-américain, de prononcer une contre-offensive dans la matinée du 16 juillet.

 

« Cette contre-offensive devra être poussée à fond jusqu’à la Marne, dans le but d’y acculer l’ennemi et de le rejeter au delà.

Il s’agit, pour chaque grande unité ou détachement, de s’enfoncer sur un front relativement étroit, dans le dispositif ennemi, résolument, autant que possible par surprise, jusqu’à hauteur des lisières nord des bois, en progressant par le terrain le plus favorable ; puis de s’épanouir immédiatement à droite et à gauche pour reconstituer aussitôt un front continu »

 

Le lieutenant-colonel MOULOISE est désigné pour prendre le commandement du détachement franco-américain, qui sera composé du 2ème régiment d’infanterie et d’un bataillon du 100ème R.I.U.S.

  • Le bataillon américain a comme axe de marche : Evry, lisière ouest du bois situé à l’est de la ferme des Marechaux, puis ligne nord-sud à demi distance entre Les Lesnards (ferme) et Les Coqs (ferme).

  • Le 2ème bataillon : La Verdure, Les Coqs

  • Le 3ème bataillon : Montlecon, Bourdonnerie, Vitarderie

  • Le 1er bataillon : ru de Plaine-Houx, lisière ouest du bois à l’est de la Bourdonnerie.

 

En conséquence, le 2ème régiment d’infanterie est relevé en première ligne dans la matinée du 16 juillet par un bataillon du 25ème régiment d’infanterie et par un bataillon du 47ème régiment d’infanterie.

 

Le régiment est regroupé en arrière, dans le bois du Breuil.

A midi, l’attaque se déclenche, suivant l’horaire prévu.

Le 3ème bataillon progresse avec rapidité derrière son barrage roulant.

Il attaque le hameau de Montlecon, fortement défendu, et, malgré des feux intenses de mitrailleuses, l’enlève à midi 25 en faisant une quarantaine de prisonniers.

A ce moment, son chef, le capitaine BONAMY, est blessé.

La 10ème compagnie, commandée par le lieutenant RAULT, atteint et dépasse l’importante position de la Bourdonnerie, vers 13h30.

De son côté, le 1er bataillon, à droite du 3ème, avec lequel il reste en étroite liaison, a franchi le ravin des Vieux-Pres et monte à l’assaut du village de Chezy, situé en haut d’une pente en glacis et où l’ennemi a accumulé de formidables défenses.

Les 1ère et 2ème compagnies en ont raison, après une heure d’une lutte opiniâtre, brillamment menée.

Le Lieutenant HOUCHARD, commandant la 1ère compagnie, est tué sur la position, ainsi qu’un des ses officiers, le sous-lieutenant LADOUES.

 

Ce succès assure au 1er bataillon la capture d’une soixantaine de prisonniers, d’une vingtaine de mitrailleuses, et d’autres matériels.

La marche en avant est reprise : les lisières des bois au nord de Chezy sont atteintes.

De nouveaux prisonniers sont faits au cours de cette progression.

A 14h30, le 1er bataillon est à l’alignement du 3ème, à la hauteur de la Bourdonnerie, à 100 mètres au sud de cette ferme.

Deux canons de 77 sont mis hors d’usage par la 10ème compagnie.

La position des 1er et 3ème bataillons est très aventurée et forme une pointe très accusée.

La liaison, vainement cherchée, ne pouvant, malgré tous les efforts, être établie à gauche avec le 2ème bataillon du régiment, qui n’a pu progresser en raison du retard du bataillon américain à attaquer et de l’obligation dans laquelle celui-ci s’est trouvé de rester cloué sur place, sans parvenir à déboucher.

A droite, avec la 18ème division d’infanterie, dont les éléments de gauche n’ont pu davantage progresser. Vers 16h30, les 1er et 3ème bataillons sont violemment contre-attaqués par des forces ennemies importantes, puissamment armées de mitrailleuses et soutenues par de l’artillerie lourde et légère.

Les éléments de tête du 1er bataillon sont légèrement refoulés.

Le 3ème bataillon est débordé par les bois qui se trouvent sur son flanc gauche, d’où l’ennemi menace de lui couper ses communications avec l’arrière.

Après s’être concertés, les deux commandants de bataillon décident de se replier sur la ligne Montlecon - Chezy, où ils s’accrochent avec opiniâtreté, conservant une grande partie du terrain conquis, et d’où partira la contre-attaque générale du 18 juillet, qui nettoiera la boucle de la MARNE et rejettera complètement l’ennemi dans la rivière.

Le régiment est relevé dans la nuit du 17 au 18 juillet et est mis en réserve dans le bois de Breuil.

Il sera cité à l’ordre de l’armée pour sa belle conduite pendant les journées des 15 et 16 juillet,

par le général commandant la VIème armée (ordre n° 636, en date du 15 septembre 1918), et par décision du général commandant en chef, avec le motif suivant :

 

« Sous le commandement du lieutenant-colonel MOULOISE, a contenu le 15 juillet 1918 la ruée allemande sur la deuxième position.

S’est ensuite porté à l’attaque dans un élan superbe, enlevant successivement deux villages, réalisant une avance de deux kilomètres, capturant plus de 150 prisonniers, 2 canons et plusieurs mitrailleuses. Soumis à de violentes contre-attaques, s’est maintenu énergiquement sur une position d’où il a facilité la reprise de l’attaque »

 

 

De plus, à la même date, par ordre 153 F, le droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre lui sera conféré.

 

Du 20 au 28 juillet- VANDIERES

 

Le 20 juillet, le régiment se rassemble dans la zone à l’est d’Igny-Le-Jard.

Dans la nuit, il relève, sur la rive sud de la Marne, entre Troissy et Port-A-Binson, les éléments d’infanterie de la 77ème division d’infanterie.

La relève n’est terminée qu’à l’aube.

La 20ème division est rattachée au groupement du général MARJOULET, commandant le 14ème corps d’armée.

Le groupement a la mission d’occuper la rive gauche de la marne et de pousser des avant-gardes au delà de la rivière.

Dans le secteur occupé par le 2ème régiment d’infanterie, il n’existe ni pont, ni passerelle permettant de franchir la Marne.

Seul, un barrage, détruit en partie, peut aider, ainsi que des péniches à demi coulées, au passage des patrouilles sur la rive nord de la rivière.

L’ennemi occupe les villages de Vandieres et de Chatillon en permanence.

La rive nord est sillonnée la nuit par des patouilles ennemies.

L’artillerie ennemie harcèle Mareuil, Troissy, le petit bois de la côte 94 (obus de 77 et de 105, parmi lesquels une assez forte proportion d’obus toxiques).

Pendant la nuit, des patrouilles sont poussées sur la rive nord de la Marne et sont accueillies par des coups de fusils partant des lisières de Vandieres.

L’ennemi, semblant se replier vers le nord, en ne laissant qu’un rideau de troupes devant le front du groupement (renseignements donnés par un avion qui, volant très bas, n’a reçu ni coup de canon, ni coup de fusil), une reconnaissance d’une section commandée par un officier est prescrite ; mission : « Reconnaître comment VANDIERES est occupé ».

Un officier de la 9ème compagnie, suivi de sa section, traverse la Marne à 12h45, en s’aidant des péniches coulées et du barrage signalés plus haut.

Le passage n’est terminé qu’à 14 heures, en raison de la grande difficulté d’exécution.

A 600 mètres du village de Vaudieres, l’ennemi, ayant aperçu la reconnaissance, l’accueille par des feux nourris de mitrailleuses venant des lisières sud du village et du bois de Trotte, retardant considérablement sa marche en avant ; néanmoins, la progression continue.

A 14h40, l’artillerie ennemie bat le barrage détruit et, dix minutes plus tard, envoie sur le même point de violentes rafales d’obus toxiques.

La progression est arrêtée à 150 mètres du village, la partie sud étant fortement occupée par des troupes largement pourvues de mitrailleuses.

A 15 heures, l’ennemi, débouchant de la lisière sud du village, se déploie en tirailleurs et contreattaque.

Cette contre-attaque est arrêtée net par une fusillade très nourrie des hommes de la patrouille et par le déclenchement du tir de barrage de notre artillerie.

L’ennemi est contraint de se replier dans le village.

La patrouille est opiniâtrement maintenue sur la position jusqu’à minuit 45, malgré les nombreux hommes tués et blessés, réduisant l’effectif des combattants de la patrouille à une dizaine d’hommes seulement.

Le colonel commandant l’I.D./20 donne l’ordre de ne plus faire passer personne sur la rive nord de la Marne, en raison des difficultés rencontrées pour effectuer le franchissement de la rivière, aller et retour ; on devra se maintenir dans l’expectative.

La résistance ennemie ayant cédé dans la nuit du 26 au 27, à Reuil et à Verneuil, le passage des éléments d’infanterie de la division de l’autre côté de la Marne commence dès l’aube de du 27 juillet.

Dans l’après-midi, la marche en avant est reprise par toute la division.

Objectif du 2ème régiment d’infanterie : lisière nord du bois de Trotte et ruisseau de la BRANDOUILLE.

 

Dispositif :

  • 3ème bataillon à gauche

  • 1er bataillon à droite

  • 2ème bataillon en réserve dans le bois de Navarre

  • P.C. du lieutenant-colonel : 200 mètres sud-est de la côte 223.

 

Les objectifs sont atteints dans l’après-midi et le régiment passe la nuit sur les positions.

Le 28 juillet, la marche en avant est reprise à l’aube.

L’ennemi occupe toujours la cote 212 au nord de la grand’route Romigny-Gainte-Germme.

Malgré le grand nombre de mitrailleuses tirant des boqueteaux à 1 kilomètre au nord de Saintegemme, de l’est de la cote 207 et de l’établissement de pisciculture de Neuville, les 1er et 3ème bataillons parviennent quand même à progresser.

Les 10ème et 3ème compagnies atteignent la grand’route.

L’artillerie ennemie tire à obus toxiques de la direction d’Aougny.

Six prisonniers sont faits par la compagnie de tête du 1er bataillon (3ème compagnie).

Vers 15h50, les allemands tentent une contre-attaque sur notre gauche ; mais, fortement bombardés par notre artillerie, ils ne peuvent déboucher de Goussancourt.

La progression est reprise sur toute la ligne et, à 17 heures la compagnie de tête du 3ème bataillon (10ème compagnie) est établie au château de Neuville.

La 18ème division d’infanterie, à gauche, est fortement en retrait, n’ayant pas encore dépassé Saintegemme et LA Brillerie (ferme).

A la tombée de la nuit, la situation est la suivante : de la gauche à la droite, 3ème et 1er bataillons ayant chacun deux compagnies en première ligne et une en réserve, occupant la ligne Neuvillechateau et bois de Neuville, établissement de pisciculture et ligne se prolongeant vers l’est, rejoignant la petite route de Berthenay (liaison avec le 47ème régiment d’infanterie).

Des éléments du 2ème bataillon (bataillon de réserve) sont mis à la disposition du commandant du 3ème bataillon pour se flanquer à l’ouest, la 10ème compagnie (compagnie de gauche) étant très aventurée et ayant vainement cherché la liaison à gauche avec la 18ème division d’infanterie, toujours très en retrait. La 7ème division d’infanterie doit attaquer dans la matinée à notre gauche, face au nord, et progresser en direction de Villers-Agron.

Dans l’après-midi, aucun élément de cette division n’est encore signalé au nord de Sainte-Gemme.

Malgré sa position aventurée, le 3ème bataillon progresse encore dans l’après-midi, en se couvrant lui-même vers l’ouest et, quoique considérablement gêné par des tirs de mitrailleuses partant de la garenne de Villers-Agron, arrive, à 18h30, à 300 mètres sud de Villers-Agron, sa droite, à hauteur de la gauche du 1er bataillon.

 

Du 15 août 1918 au 10 septembre 1919- L’ARMISTICE- Le Retour à GRANVILLE

 

Dans la nuit, le régiment est relevé, sur ses emplacements, par le 25ème régiment d’infanterie, et passe en réserve de la 20ème division, dont les éléments de tête continuent à progresser, atteignant, le 4 août, les pentes qui dominent la VESLE au sud.

A partir du 15 août, le régiment occupe, aux avant-postes, où il a relevé le 47ème régiment d’infanterie, le secteur Hourges-Hunchair, sur la rive sud de la Vesle, occupation rendue extrêmement pénible par les bombardements incessants par obus toxiques (ypérite, arsine), la chaleur excessive supportée sur un terrain absolument découvert, l’interdiction pendant le jour de tout mouvement qui aurait été infailliblement vu de l’ennemi et immédiatement ponctué de coups de canon.

Le 25 août, le régiment est relevé et part pour la zone de repos de Nesle-Le-Repons.

Après un repos qu’une quinzaine de jours, et un séjour dans le secteur nord de Saint-Dié, secteur calme et bien organisé, une prise d’armes a lieu, le 9 novembre, au camp d’Arches, où le général DE CASTELNAU, commandant le groupe des armées de l’est, passe en revue le régiment et lui remet solennellement la fourragère rouge et verte.

 

Le 11 novembre, l’armistice est signé et quelques jours après, le 22 novembre, le régiment entre le premier à Strasbourg, drapeau déployé et musique en tête, acclamé frénétiquement par les alsaciens.

 

Il reste en Alsace jusqu’au 7 septembre 1919, tenant successivement garnison à Marckolsheim, Strasbourg, Mutzig, puis rentre à Granville le 10 septembre 1919, accueilli avec enthousiasme par la population.

 

 

LIRE LA SUITE :

1914 - 1915 - 1916 - 19171918 (retour) - Les hommes du 2ème RI -

 

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